Publié dans Editorial

Téléphérique, une utilité publique !

Publié le dimanche, 13 février 2022

Le débat sur le projet visant à la mise en place du transport par câbles à Antananarivo, la Capitale de Madagasikara, continue de faire rage. De fantasmes au faux débat, on s’emballe dans de fausses pistes !
Le projet phare « téléphérique » cher au régime Orange de Rajoelina dont le montant total s’élève à 151 M d’euros, financé par la France, attire les foudres du camp d’en face, opposants et détracteurs confondus. Leur grief repose d’abord sur la cherté du coût du projet. Apparemment, l’argument n’est pas faux en soi mais ils font semblant d’ignorer la rentabilité certaine de la chose. Le téléphérique, un projet marchand sans doute qui à terme sera de nature à générer des rentrées dans la caisse du Trésor public. Tenant compte de l’augmentation démographique fulgurante de la Capitale (4,5 % /an) et qui double tous les 15 ans, c’est un projet qui ne se refuse point !
Certains esprits imbus d’obscurantisme osent crier sur le toit que le « projet téléphérique » fait porter sur les épaules de l’Etat malagasy un lourd fardeau en termes de dette publique. Loin s’en faut ! Compte tenu du business plan bien ficelé, le projet calculé sur la base des recettes sera à même de prendre en charge aisément ses dépenses de fonctionnement (salaires du personnel, taxes et impôts, frais de réparation, etc.) et pourra renforcer la caisse publique. Donc, l’Etat n’a rien à débourser, au contraire, il en gagne et pas des moindres !
Ces détracteurs aux esprits obtus bétonnent que le « projet téléphérique » auquel Rajoelina tient mordicus ne servirait qu’aux intérêts d’une minorité sociale aisée au détriment bien sûr des couches défavorisées majoritaires. La somme de 151 M d’euros pourrait bien servir à financer d’autres travaux tels que la construction des routes, etc. Mais, c’est une aberration ! De la mauvaise foi à l’état brut ! En suivant de fil à l’aiguille une telle approche, on ne devait pas bâtir un grand hôtel de 14 étages à Anosy destiné à satisfaire la petite minorité pour se suffire aux gargotes et aux « hotely gasy ». On devrait également raser certains établissements privés et confessionnels d’Antananarivo ou ailleurs qui ne reçoivent que les enfants des mieux lotis et se contenter des écoles publiques avec ce que cela suppose de niveau à déplorer.
En outre, ces opposants égarés poussent les tenants du pouvoir à « détourner » l’argent prêté au profit d’autres projets qui n’ont pas figuré dans l’exposé des motifs de la demande de financement. Un détournement pur ! Un mode opératoire honteux consistant à déshabiller Paul pour habiller Pierre. Un coup d’arrêt à la bonne gouvernance.
Au final, faire croire aux gens que le transport par câbles ou téléphérique n’est d’aucune utilité aux concitoyens d’Antananarivo équivaut à faire admettre à l’opinion que la Capitale de Madagasikara n’est pas digne d’évolution ni de modernité ! Bref, c’est faire preuve de mauvaise foi manifeste.
Enfin, à quoi rime-t-il tout ce micmac ? Au clair, c’est l’expression d’une haine viscérale contre un homme, Rajoelina Andry Nirina. Une aversion fomentée et orchestrée par quelqu’un qui a plus d’une dent contre le locataire actuel du Palais d’Iavoloha. Quelqu’un qui n’a qu’une seule ambition, être au service de l’utilité publique.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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